Aux sources du commerce équitable

En France, le mouvement doit ses origines au réseau Artisans du monde, né d’actions de solidarité avec le Bangladesh, et à la coopérative Andines, qui veut réhabiliter le métier de commerçant. Deux acteurs mis en difficulté par la grande distribution.

1971 - Ravagé par les inondations et la guerre civile, le Pakistan oriental accède à l’indépendance et devient le Bangladesh. En France, suite à un appel de l’abbé Pierre, une cinquantaine de comités communaux se forment pour soutenir les habitants du nouveau pays. Ils sont financés par un impôt volontaire, par la récup’ d’objets mis au rebut, par la vente de produits du « tiers-monde »…

L’artisanat « exotique » permettant de sensibiliser un public plus large, des relations se nouent avec des producteurs d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique latine : c’est la naissance, en France, de ce que l’on nommera plus tard « commerce équitable ». L’Ucojuco (Union des comités jumelage coopération) fédère le mouvement et ouvre en 1974, à Paris, la première boutique Artisans du monde. Porté par une nouvelle génération de militants, dont la vision politique se démarque de l’approche plus caritative des fondateurs, Artisans du monde devient indépendant en 1975.

 

Près de trente ans plus tard, la fédération compte 150 boutiques gérées par des associations locales et a fondé sa propre centrale d’achats(1), mais son activité économique connaît « un recul important » selon Jean Huet, coprésident.

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